Sénégal : Dakar

Quelques jours passés avec Claude D.,en 1997, pour la préparation du stage de l'UNAAPE (Action Education) prévu pour la formation des cadres de la FAPE à Bamako.

Séjour contrarié par l'oubli de mon portable Toshiba à Roissy (récupéré par la suite).

Le lac Rose

Lac bien connu avec l'arrivée du Paris-Dakar original. Sa couleur n'est pas usurpée; elle est due à la concentration du sel dans cet immense marais salant.

Quelques Franc CFA pour ces jeunes femmes, ce qui leur rapportent certainement plus que le ramassage du sel dans des conditions difficiles.

J'ai utilisé la photo de la statue de bois du vieillard dans le " Guide du responsable de la FAPE "


Texte du poème de la dernière photo (village du Lac Rose)

 

Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'été et de midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du vent d'est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.

Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie

 

Léopold Sédar Senghor


L'île de Gorée

Le parcours dans les ruelles est typique mais le parcours n'est pas seulement touristique. Une visite à la maison des esclaves ne laisse pas indifférent et se traduit par une oppression certaine. Triste époque mais quand on sait que l'esclavage a pris tellement d'autres formes ...

Moment autrement plus joyeux avec la rencontre de cette vendeuse de bricoles qui se faisait appeler Brigitte Bardot à qui j'ai acheté quelques batiks : elle a aussitôt fermé (journée suffisante !).