Terre de Musique

Jean-Baptiste Bouillet (1799-1878)

Géologue, banquier, ethnographe et conservateur du Musée municipal de Clermont-Ferrand. Parmi ses œuvres :

- Bourrées montagnardes 1836-1848

- Album auvergnat, 1848 (volume de recueil de 63 pièces chantées pour la danse avec la musique et les paroles)

-Bourrées montagnardes: musiques à danser, 57 bourrées à 2 et 3 temps de Basse-Auvergne.

 

Sur le CD "Musiques du Puy-de-Dôme, 1828-2003, de la collecte à la création" on trouvera sur certaines pièces le caractère celte de l'Auvergne.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

 

 

Jean-Philippe Rameau

natif de Dijon,

a été organiste à la cathédrale de Clermont

de 1702 à 1705 et de 1717 à 1722

George Onslow (1784-1853)

Georges Onslow, né en 1784 à Clermont, fils ainé d'Edward Onslow, anglais, et de Marie-Rosalie de Bourdeilles, est l'auteur de 36 quatuors, 34 quintettes, 4 symphonies et 3 opéras qui méritent un retour au premier plan. Adulé par les allemands, Berlioz l'appella "le Beethoven français".

 

En juillet 1808, George Onslow épouse Delphine de Fontanges, héritière d’une vieille famille d’Auvergne. Ils auront un garçon et deux filles. En dépit de la carrière éblouissante que le compositeur va mener, il ne quittera pas son Auvergne natale. Très généreux, il y organise des concerts de bienfaisance, participe aux bonnes œuvres et s’impliquera fortement en faveur de la pratique de la musique. Il exercera même les responsabilités de maire de Mirefleurs entre 1817 et 1821, puis de conseiller municipal de 1829 à 1837. Il est décédé à Clermont en 1853. 

 

"Anglais d'Auvergne et Parisien de Clermont-Ferrand" comme le décrit Viviane Niaux dans son ouvrage "Georges Onslow, Gentleman compositeur". Extrait :

 « M. Onslow, on le sait, est une des plus belles gloires musicales de la France car, malgré son nom anglais, ce grand artiste est notre compatriote. […] La beauté calme de plusieurs de ses adagios et la verve pétulante de la plupart de ses finales (presto) témoignent de la facilité avec laquelle il manie les styles les plus opposés; on le compte en outre parmi les plus grands harmonistes de l’époque. »

Hector Berlioz

Emmanuel Chabrier (1841-1894)

Je veux rendre hommage à ce très grand musicien né à Ambert. Son profil bien "bougnat" et son humour transpirent dans ses œuvres même si, à l'exception de sa "Bourrée fantasque" il ne s'est pas attaché à la musique auvergnate.

Mais au delà de ses pièces populaires, comme "Espana", ses "Pièces pittoresques", par exemple, sont de vrais bijoux.

Dans " L'Etoile ", texte irrésistible, on trouve le morceau sur le " supplice du pal " -qui n'a rien à voir avec le parc animalier- qui vaut son pesant de fourme ! 


Avec le recul du temps, les musicologues et les mélomanes s'accordent pour noter la très forte influence de Chabrier sur la musique française pianistique et orchestrale et en particulier sur Debussy, Ravel, Poulenc  et bien d'autres.

 

La médaille du centenaire de l'Harmonie municipale de Clermont-Ferrand,

créée en 1862, gagnée par Papy Roger avec ses 65 ans de saxophoniste.

André Messager (1853-1929)

Au nord-ouest de l'Allier, Montluçon a vu naître André Messager (1853-1929) compositeur de ballets, d'opérettes et opéras, organiste et chef d'orchestre (il a créé " Pelleas et Mélisande " de Debussy).

Joseph Canteloube (1879-1957)

Au sud du Cantal, Joseph Canteloube (1879-1957) a soutenu le folklore auvergnat et atteint la notoriété par ses célèbres "Chants d'Auvergne" repris par toutes les grandes cantatrices du monde.


Par ailleurs, il fut l'un des fondateurs du "Collège bardique des Gaules" !), c'est bien l'Assurancetourix auvergnat !


Il a même écrit en 1932 l'opéra "Vercingétorix" sur un livret d'Etienne Clémentel.

Des pièces de référence

1856 - "La rose de Saint Flour" de Jacques Offenbach
Opérette en un acte de Jacques OFFENBACH, représentée pour la première fois, à Paris, au Théâtre des Bouffes Parisiens, le 12 juin 1856.
A Saint-Flour en Auvergne, une belle est courtisée, avec l’accent du pays, par un savetier qui offre à son idole de beaux souliers confectionnés avec amour. Mais un autre amoureux, éconduit, va cacher « chubreptichement » l’une des chaussures… dans la marmite où mitonne la soupe (air de la choupe au choux), et le trio en dégustera les restes au dîner, avant que le pot aux roses découvert ne donne lieu à une mémorable bagarre … (le côté celte des auvergnats et l'on pense à " l'homme tranquille "). Mais tout se terminera en une joyeuse bourrée !

Parmi les airs on peut noter :

" Chette marmite neuve mamjel est une preuve "
" Pour les p'tits pieds de chelle que j'aime "
" Eh! la p'tit mère… Quand je cogn' ch'est pour de bon "
" C'était la noche de Thomas "
" Ah! Comm'nous nous amujames "


1884 - "Rapsodie d'Auvergne" de Camille Saint-Saëns
Sans doute écrite à la suite du voyage de St-Saëns en Auvergne

1891 - "Bourrée fantasque" d' Emmanuel Chabrier
Pièce (très difficile) écrite pour un concours de piano au Conservatoire de Paris.

 

1910 - "La Bourrée de Chapdes-Beaufort" de Emile Vuillermoz (né à Lyon, compositeur, musicologue et critique de cinéma, à l'origine, avec René Jeanne, du Festival de Cannes) est une mélodie récemment chantée, entre autres, par la canadienne Karina Gauvin accompagnée par Marc-André Hamelin.

 

1934 - "Suite française, bourrée" de Paul Bazelaire (1886-1958)


1937 - "Bourrée au Pavillon d'Auvergne" de Francis Poulenc

 

Si vous avez d'autres exemples ...