Quelques détails

Butte de Clermont


C'est Jacques d'Amboise, évèque de Clermont de 1504 à 1516, qui commanda celle qui reste la plus ancienne fontaine de Clermont, construite par Chapart en 1511-1515. Elle a été déplacée plusieurs fois avant de se trouver place de la Poterne en 1962, non loin de la Mairie de Clermont.

Quartier des Salins

On avait volé la cuisse de Jupiter mais a-t-on trouvé le pied de Mercure ?

 

C'est en mars 2007, lors des fouilles préalables à la construction de la nouvelle bibliothèque interunivesitaire de Clermont, que l'INRAP a découvert un pied de 60cm de long, en bronze de plomb, qui pourrait appartenir à une statue de 4-5m de haut qui aurait pu être réalisée par le grec Zenodore au 1er sècle avJC (voir texte ci-dessous). Mais où est passé le reste de cette statue ?

 

crédit photos : sites clermontcommunaute.net et inrap.fr lettre 14

Le colosse de Mercure

 

" ... Un autre monument célèbre de la capitale Arverne fut le colosse de Mercure exécuté par Zénodore. Pline, qui appelle cet ouvrage « la statue des Arvernes », en parle comme d'une des merveilles du monde. Elle était en bronze et passait pour avoir quatre cents pieds de hauteur. Nous démontrerons plus loin que ce chiffre est, sans doute, exagéré. Elle avait coûté 400,000 sesterces, soit cinq millions de notre monnaie (1895), et demandé un travail de dix années.

Ce remarquable ouvrage avait été exécuté sous le règne de Néron. La renommée en arriva jusqu'aux oreilles de cet empereur. Il fit venir Zénodore à Rome et lui commanda sa statue dans les mêmes dimensions que le Mercure Arverne. Ce fut le « Colosse de Néron », aujourd'hui disparu.

Ce qui prouve bien que la hauteur de quatre cents pieds, donnée à la statue d'Augusto-Nemetum, est exagérée, c'est que celle de Néron, exécutée d'après les mêmes dimensions, n'avait que 120 pieds de hauteur (environ 40 mètres), ce qui est déjà bien raisonnable pour une statue en bronze. Le colosse de Néron était environné dans l'espace de douze mille pas d'une triple colonnade. Nous ignorons s'il en était de même pour le Mercure Gaulois. Au nombre des grandes statues de ce genre, on peut citer celle que douze villes de l'Asie avaient élevée, à Rome, à l'empereur Tibère. Quant au colosse de Rhodes, entre les jambes duquel les navires pouvaient passer à pleines voiles, il parait qu'il faut le reléguer au nombre des légendes de l'antiquité. "

 

Congrès Archéologique de France, Session de Clermont-Ferrand 1895.